Les maladies non transmissibles (MNT) constituent un véritable problème de santé publique dans le monde, particulièrement dans les pays à faible revenu où elles causent 80 % des décès.
Le Sénégal n’est pas épargné par ces affections chroniques responsables d’une lourde morbi-mortalité. En effet les MNT provoquent 45% des décès dans notre pays dont 16% de ces morts évitables sont dues aux maladies cardio-vasculaires (OMS, 2022). Elles sont un véritable problème de santé publique.
Du point de vue de leur financement, elles représentent 30% des coûts médicaux nationaux (MSAS, 2021).
En outre, les personnes atteintes de maladies sous-jacentes telles le diabète, l’hypertension artérielle (HTA) sont plus susceptibles de présenter des accidents cardio-vasculaires majeurs, comme les syndromes coronariens (infarctus du myocarde ou crise cardiaque), l’insuffisance cardiaque, les accidents vasculaires cérébraux, la mort subite, etc.
L’enquête STEPS menée au Sénégal en 2015 chez la population de 18 et 69 ans révèle une forte prévalence de ces facteurs de risque cardio-vasculaire : 29,8% des adultes sénégalais sont hypertendus, 3,4% sont diabétiques, 22,1 % (30,3% Femmes) ont un surpoids, 6,2 % sont obèses, 19 % sont sédentaires.
Les maladies cardiovasculaires (MCV) sont un problème de santé publique mondiale. Elles constituent la première cause de décès dans le monde 17,7 millions (31% de la mortalité mondiale) dont 7,4 millions sont liés aux maladies coronaires. Elles représentent plus des 3/4 des décès dans les pays à revenu faible. Sa gravité est également liée à sa survenue de plus en plus dans la population jeune (handicap social et économique).
L’Hypertension Artérielle (HTA) constitue ainsi un des principaux facteurs de risque de ces évènements cardio-vasculaires. Malgré la prévalence estimée à 29,8%, seuls 46% sont conscients de leur statut d’hypertendu, 17% sont sous traitement et seuls 8% ont une pression artérielle bien contrôlée.
Ces constats rendent comptent de la nécessité d’une meilleure sensibilisation des populations, d’une meilleure adaptation des stratégies de prise en charge ainsi qu’un plaidoyer pour l’optimisation du financement de la santé cardio-vasculaire.
CHAIRS :
- Pr Abdoul KANE, Chef Service Cardiologie HOGIP (Sénégal))
- Pr Alfred Edwine, YAWSON : Doyen Université (Ghana)
PANÉLISTES :
- P1 : Pr Maboury DIAO chef de service cardiologie HALD (Sénégal)
- P2 : Pr Jonas KOLOGO Cardiologue (Burkina FASO)
- P3 : Anastase DUDZIE, Cardiologue , (Cameroun)
- P4 : Pr Habib GAMRA ; cardiologue (Tunisie) Virtuel
- P5 : Pr Ali TOURE Cardiologue (Niger)